Le Trotamundos, auberge de jeunesse à Alajuela
Mon tout premier test d'auberge de jeunesse se fait donc à Alajuela, au Trotamundos, qui était signalé dans mon guide comme une bonne adresse, basique mais propre, et surtout : pas chère.
Je dois avouer que le Lonely Planet n'a pas menti sur ce coup là ! La propreté semble impeccable, et les prix ne sont pas gonflés. Mais alors le reste...
J'avais indiqué, lors de ma réservation, que j'arrivais à une heure du matin. Sauf que personne ne semble avoir noté l'info, et quand je suis arrivée à l'heure dite, eh bien ma chambre avait tout simplement été donnée à quelqu'un d'autre !
"Il me reste un lit dans le dortoir. Ça vous va?" Comment dire.... "Non, je vais aller chercher seule dans la nuit un nouvel hôtel après une journée dans les transports dans une ville que je ne connais pas, clever boy."
Allez, va pour le dortoir. J'ai un lit en hauteur, le seul encore libre. Je peux m'estimer heureuse qu'il le soit! Par souci de discrétion, vue l'heure tardive, je le contente de mette mon sac à main dans le lit avec moi et de monter directement, sans commencer à fouiller dans mon sac à dos à la recherche d'un vêtement pouvant servir de pyjama. Bien, le lit semble propre, il ne fait pas une chaleur excessive, personne ne ronfle comme un Airbus et j'ai mes affaires avec moi. Je tente de m'endormir.
Malheureusement, mon arrivée semble avoir été le signal pour que deux femmes se mettent à discuter, tranquilles, pas particulièrement à voix basse. Bon, je prends mon mal en patience, me disant qu'elles vont bien finir par se taire.
Elles se tairont...Une demie heure avant que leur réveil ne sonne, à 2h30 du matin, car elles avaient un avion à prendre. Festival de bruit. La lumière allumée dans le dortoir. Les cris, parce qu'un homme a osé leur demander de faire moins de bruit. "El gringo francés" en a pris plein la tronche. L'une des deux essaie de calmer l'autre. Elles finissent enfin par partir. Heureusement, j'étais prête à lui faire manger son oreiller.
Il est 3h du matin, je dors enfin. Mais ici, la vie commence à s'animer à partir de 6h du matin. Bon, eh bien c'est une façon de passer le cap du décalage horaire après tout ! Allez, je me lève. Mon jean s'est fait la malle pendant la nuit, il est inaccessible et un homme dort dans le lit en dessous du mien. Dilemme. J'attends qu'il se reveille pour oser descendre récupérer de quoi couvrir mon admirable séant ? Ma patience s'effrite, et je décide de tenter de la faire en ninja. Je descends le plus discrètement possible, attrape le premier pantalon venu, l'enfile, et je sors de la chambre plongée dans la semie-obscurité pour aller prendre un petit déjeuner léger, n'étant pas encore tout à fait remise de ma journée d'avion.
Un peu plus tard, je décide, aventurière, de prendre une douche. La douche n°1 fonctionne... 60 secondes, puis l'eau se coupe. C'est un peu court !
Je sors, on me dit d'aller dans celle d'à côté. Très bien. Bon, la pression est assez faible et se rincer les cheveux correctement relève du défi, mais c'est faisable. En revanche, le coup de l'eau-à 50°-qui-brûle-bon-sang immédiatement suivie de arrgh-c'est-gelé me fait beaucoup moins rire, mais on fait avec.
Le réceptionniste du jour est un indien qui parle espagnol et anglais avec un accent... indescriptible. Mais il a l'air gentil et serviable, alors c'est plutôt bien.
Enfin, j'ai maintenant ma propre chambre double - que je partage avec Cécile, afin d'être deux à profiter du confort, et pour réduit les coûts au passage - et il paraît que demain il n'y aura pas d'eau, alors je vais prendre une douche ce soir en prévision !
Rédigé à Alajuela, le 10 février 2016 à 17h30
Et bien c'est ce qu'on appelle prendre le pays dans la figure dès son arrivée ^^
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