mardi 19 avril 2016

Passage de frontière à Sixaola

Le vendredi 15 avril sonnait la fin de mon séjour à Cahuita. Depuis quelques jours, je prévoyais de passer la frontière avec le Panama, n'étant qu'à une heure de tout en bus de Sixaola.

Après m'être faite déposer à la station de bus de Cahuita, me voilà donc partie pour le Panama, non sans avoir une certaine larme à l'oeil à l'idée de quitter cet endroit merveilleux ...

Le bus de Cahuita à Sixaola met environ une heure. Une fois arrivés à Sixaola, il faut passer payer une sorte de taxe de sortie de 7 dollars, à payer... à la pharmacie. Normal ! La sortie du pays est très facile, il y a assez peu d'attente. Le poste de frontière de Sixaola est beaucoup moins fréquenté que celui de Paso Canoas, côté Atlantique.
Une fois la sortie du Costa Rica effectuée, il faut traverser un pont qui se trouve juste à côté de l'ancien pont, fermé lors de mon passage, et qui a connu son heure de gloire il y a probablement un bon moment !



Une fois passé le pont, il faut passer devant un premier guichet où il faut payer un droit d'entrée au pays de 4$, ou 3000 colones (avec le taux de change le plus désavantageux que j'aie vu).
Pour cette sorte de taxe, on m'a dit qu'elle n'avait, en réalité, aucun fondement légal, mais qu'en cas de refus de payer les militaires présents étaient du genre... persuasifs. Je n'ai pas pu avoir de reçu, de preuve de paiement, rien, donc... On en tirera les conclusions qui s'imposent. Comme je n'ai pas envie d'embêter des gars armés, je paie donc les 4$ et j'avance.

Ensuite, le bureau de l'immigration sera le boss de fin de cette étape. Les panaméens sont TRÈS procéduriers concernant l'entrée dans le pays. Pour entrer, il ne suffit visiblement plus d'avoir un billet quelconque prouvant que l'on va prendre l'avion bientôt et qu'il n'est pas prévu que l'on reste dans le pays ; il faut avoir un billet d'avion vers le pays correspondant à son passeport. La bonne blague...
Deux français avec qui je suis arrivée n'ont pas pu entrer, car ils possédaient un billet Costa Rica - Colombie, et le douanier m'a demandé de leur expliquer qu'ils devaient avoir un billet vers leur pays d'origine. J'ai tenté de lui expliquer qu'il s'agissait de deux étudiants français habitant actuellement en Colombie, et qu'ils n'avaient donc aucune raison d'avoir un tel billet, le douanier n'a rien voulu savoir. J'ai quitté mes deux français qui allaient chercher un accès internet pour acheter deux billets pour la France (dans le but de les annuler sous 24h, merci expedia!) , mon passeport fraîchement tamponné.

J'ai ensuite pris l'un des pires transports de ma vie, un minibus pour Almirante : une conduite extrêmement rapide, une manie de doubler sans visibilité, et le tout avec du reaggeton à fond... Le Costa Rica et sa conduite nettement plus douce me manquent immédiatement. La californienne assise à côté de moi murmurait régulièrement "Oh Jesus Christ", et j'ai rarement été aussi heureuse de descendre d'une voiture une fois arrivée.

Sur la route, on a eu droit à une pause "passage de banane". C'est surprenant, mais la finca se trouvant des deux côtés de la route, ils font parfois passer leurs bananes comme ça , à la chaîne.



À  Almirante, j'avais deux possibilités :

  • Continuer vers le sud, vers David, car Bocas del Toro ne m'attirait pas plus que ça, sauf que le trajet dure 4h30 en bus.
  • Prendre un bateau de 30 minutes pour Isla Colón, Bocas, et repartir le lendemain pour continuer ma route vers le Sud.
Étant donné qu'il était déjà 13h30  - ne pas oublier le décalage horaire d'une heure ente les deux pays ! - , et qu'arriver à David une fois la nuit tombée ne me tentait pas du tout, jai opté pour Bocas del Toro. 
Et comme le bateau était bien plein, j'ai pu aller m'asseoir à côté du pilote ! Aucune meilleure vue possible, pour ce trajet à la fois drôle et très inconfortable : à chaque vague heurtée, le bateau donnait l'impression de racler le fond et nous faisait tressauter sur nos sièges en bois.


Après Tortuguero, Bocas del Toro : une étrange manie
de laisser les carcasses des bateaux échoués bien en
évidence près du port ...

À Bocas del Toro, je me suis trouvée un petit hôtel à 10$/nuit en dortoir de 4 lits, confortable, propre, et avec une cuisine bien équipée, l'hôtel Heike, en plein sur la place principale. La vie nocturne sur Isla Colón est assez sympa, on peut sortir facilement et sans être importunée. Dans le parc central, des ados s'entraînent à la breakdance, le lieu est plein de vie, de flâneurs, jusqu'à tard dans la nuit.

Rédigé le mardi 19 avril 2016 à 10h30, à Boquete, Panama.

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