lundi 14 mars 2016

Tortuguero !

Hier, j'ai repris mon voyage sac à dos, et j'ai choisi d'aller voir du côté de la côte Caraïbe si l'herbe était plus verte. Puisque je n'aime pas les villes, mais que l'idée de n'avoir ni internet ni DAB ne m'attirait pas, j'ai fait un compromis entre Puerto Limon et Parismina : Tortuguero, me voilà !

Tortuguero est donc un village uniquement accessible par bateau. Ici, pas de moto, de voiture, de bus. Les rues sont étroites et ensablées, et le tout tient sur une étroite bande de terre, entre l'océan et la rivière.



L'endroit est touristique, c'est sûr, mais loin de ressembler à Manuel Antonio, avec ses hordes de gringos et ses vendeurs qui vous parlent en anglais dès que vous avez "une tête de touriste" .

Pour venir à Tortuguero, ce n'est pas compliqué, mais alors c'est loin d'être rapide ! Quand on vient de San José, il faut :


  • Prendre un bus au Gran Terminal del Caribe (c.central / av. 13), à 6h30, 9h ou 10h30, à destination de Cariari. Le trajet dure entre 2h30 et 3h et coûte 1665c.
  •  Une fois arrivé à Cariari, il faut soit aller 500m au nord à la estación vieja, soit prendre le bus directement là où on arrive pour Pavona. Il y en a à 6h, 9h, 11h30 ou 15h. Trajet d'une heure, 1100c (environ 2$).
  • À Pavona, un bateau fait la liaison pour Tortuguero; je n'ai pas les horaires (de toute façon très théoriques) du matin, mais il y en a un en début d'après midi, un à 15h et le dernier est à 16h30. Il coûte 1600c, plus 1000c pour le bagage, et le trajet dure environ une heure.


Sauf que ça, c'est de la théorie. Dans la pratique, le bus San José - Cariari a mis 3h30 pour arriver, à cause d'un accident sur la route et des bouchons qui en ont découlé. Du coup, le bus de 11h30 - qui aurait été presque vide sans notre bus - nous a attendu, et s'est retrouvé plein à craquer quand un deuxième bus venant de San José a voulu participer à la fête. Quand je dis plein à craquer, je veux dire que le passage du milieu était rempli de passagers, les valises et sacs étaient entassés jusqu'au plafond (deux hommes les ont tenu tout le trajet, histoire d'éviter une ... chute malencontreuse en cas de freinage brutal), et la chaleur humaine ajoutée à l'humidité à et la poussière de la route ont été les ingrédients principaux d'un savoureux cocktail olfactif.

Arrivés à Pavona, nous avons attendu le bateau "qui arrive dans 15 minutes" plus de deux heures. Quand il est enfin arrivé, il s'est avéré qu'il était trop petit pour tout le monde, n'ayant que 28 places, et que certains devraient attendre le bateau suivant. Les bagages des chanceux ont été chargés dans un autre bateau, parti devant, et nous avons suivi pour un trajet de... deux heures et demie !

En voyant mon sac par dessus tous les autres, je
ne me suis pas sentie franchement rassurée...



Le trajet en bateau met normalement une heure. Sauf que :

  • Le niveau de l'eau est trop bas pour aller à la vitesse normale.
  • Le moteur est "¡una mierda que no sirve!" (C'est pas moi qui l'ai dit, c'est le pilote du bateau quand il a appelé son patron) qui est tombé en panne au moins 10 fois, si ce n'est pas 11 ... j'ai perdu le fil de mon compte à un moment.
Bon eh bien, il suffit de se dire qu'au moins, on aura fait ce trajet d'une façon tout à fait inhabituelle, et qu'en plus on avait le temps de profiter du paysage !
À 500m à peine du village, notre moteur a décidé que trop, c'est trop, et a refusé de redémarrer. Mais le bateau de 16h30 arrivant à notre niveau, les deux ont été attachés ensemble sur l'un des côtés, et nous avons finis le trajet comme ça.



Une carcasse de bateau, près du point de départ
Super rassurant... Même s'il a coulé il y a près de 50 ans!


Un caïman aperçu alors que le moteur fonctionnait,
pour une fois. Mauvais timing ! 



Le remorquage de notre bateau
Coucher de soleil sur les eaux de Tortuguero

Rédigé le lundi 14 mars, à 10h30, à Tortuguero

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