samedi 26 mars 2016

Cahuita - un Parc National, et un job !

À Cahuita jai trouvé deux choses absolument géniales (à mes yeux) :

  • Un magnifique parc national loin de l'ambiance ultra-touristique de Manuel Antonio, et dont l'entrée est basée sur un système de don : on donne ce qu'on veut ! Ce qui va me permettre de venir d'y aller plusieurs fois durant mon séjour ici au lieu de devoir "rentabiliser au maximum mon entrée à  15$" oui ne plus pouvoir en profiter.
  • Un job ! Ce qui va me permettre de me poser un peu quelque part et d'économiser pendant 3 semaines l'argent que je consacre habituellement à me loger, car ici je travaillerai 6h/jour pour être logée et nourrie, dans un lieu qui sert des petit-déjeuners et qui est hors de la ville, avec des chiens, chats, poules, et chevaux. Ceux qui me connaissent savent que je viens de décrire ma vision du paradis.  
J'ai été très chanceuse quand j'ai visité le parc national le 23, car j'y suis entrée en même temps qu'un garde forestier du nom de Guillermo. En quoi c'est une chance? Après avoir discuté 2 minutes avec lui, je me suis retrouvée à l'accompagner jusqu'à Punta Cahuita, où il devait se rendre, tout en bénéficiant de son expérience. Grâce à lui j'ai pu voir de nombreux animaux que je n'aurais jamais aperçus sans lui !

Encore une preuve que parler la langue du pays qu'on visite, ça aquand même de sacrés avantages !

Et maintenant, les photos : 


Des chauve-souris bien planquées pour dormir 

Un paresseux roulé en boule. Ne dites pas que vous
l'auriez vu sans guide !

Un serpent non venimeux, peu visible avec son dos marron


Un autre serpent, venimeux celui-là 

Un paresseux à 2 mètres de moi, et je l'aurais même pas vu !






Rédigé à Cahuita - Playa Negra le vendredi 25 mars à 19h

mardi 22 mars 2016

Réflexion de mi-parcours

Cela fait maintenant un mois et demi que je suis au Costa Rica. Il est temps de faire un petit bilan.

J'ai rencontré un nombre incalculable de gens ici, avec qui j'ai passé entre une heure à discuter et 2 jours à visiter. Si je compte seulement ceux avec qui j'ai passé un minimum de deux heures :
13 français
3 salvadoriens
1 famille de nicaraguéens
2 canadiens
2 espagnols
1 germano-italien
5 allemands
2 anglaises
1 néerlandaise
1 argentine
3 états-uniens
2 israéliens
Une quinzaine de ticos
 (Si je n'ai oublié personne...)
Hum, déjà en faisant cette liste je me rends compte que j'ai rencontré bien plus de voyageurs que de locaux avec qui j'ai vraiment pu discuter longtemps. Mais tout n'est pas égal : j'ai compté une seule fois la dueña de mon hostel à Tortuguero  (qui vient du Nicaragua), mais j'ai passé des heures et des heures à parler avec elle de la situation de son pays, des raisons de son exil, de la situation du Costa Rica...

J'ai testé :
8 Auberges de jeunesse / hosteles
4 hôtels
1 couchsurfing
Je n'ai pas noté les restaurants, mais je dirais bien une petite trentaine en comptant les sodas.

Pour me déplacer, j'ai utilisé :
2 taxis officiels
1 taxi non-officiel
1 bateau-taxi
13 lignes de bus, dont bien sûr plusieurs de nombreuses fois
1 canoë
2 bateaux à moteur
1 4/4 (Jimny)
4 voitures en stop (un garde national, des touristes avec qui j'ai sympathisé, et une famill de ticos en vacances. La prise de risques, c'est la mon truc)

J'ai perdu :
1 paire de lunettes
1 couteau opinel
1 adaptateur électrique (le premier jour. Championne)
Une demie pastèque disparue d'un frigo commun

Pour le côté moins sympa, j'ai expérimenté :
2 frayeurs (un homme étrange pendant ma balde avec Giulio à Orosi, et des vendeurs de drogue dans une rue mal éclairée à Manuel Antonio, mais très proche des commerces)
1 serpent sous mon hamac à Tortuguero. Petit, rouge et noir, il m'a bien fait peur!
1 visite chez le médecin
13 478 piqûres de moustique (Oui bon... j'exagère à peine!). Pour une raison que j'ignore, les moustiques ici se contrefoutent totalement du répulsif. Sérieusement. J'ai mis celui que j'avais acheté en France, celui que j'ai acheté ici... rien à  faire.
Au Costa Rica, tu mets ton répulsif, le moustique te regarde faire avant se se poser sur toi en rigolant.
2 coups de soleil sur les épaules
1 énorme coup de soleil sur tout l'arrière des jambes, des fesses aux chevilles. Bonheur.
Et j'ai marché sur une abeille qui était pour je ne sais quelle raison dans le sable, à Puerto Viejo. Oh ça fait mal ça, et ça surprend!

Pour loger, visiter ou simplement transiter une heure ou deux, je suis passée par :
Alajuela
Heredia
Barva
Santo Domingo
San José
Cartago
Orosi
Paraíso
Quepos
Manuel Antonio
Santa Elena
Monteverde
Tilarán
La Fortuna
Cariari
La Pavona
Tortuguero
San Francisco
Guápiles
Puerto Limón
Cahuita
Puerto Viejo de Talamanca

J'ai mangé approximativement une tonne et demie de riz, 560 kilos de frijoles (haricots noirs), et pas mal de fruits!

Bon... Je pense que j'ai fait le tour ! J'ai un bilan plutôt positif pour l'instant sur ce voyage, même si certains moments ont étéplus difficiles que d'autres, et le mal du pays va et vient... Mais je n'ai à aucun, aucun moment regretté d'être venue ici.

Rédigé à Cahuita, le mardi 22 mars 2016 à 16h

Tortuguero - suite et fin - et Cahuita

Je suis enfin partie de Tortuguero, après une semaine de hamac adaptation au rythme de vie local. J'avais initialement prévu de partir jeudi, après y avoir passé 3 jours (non, le dimanche de18h à 20h ne compte pas), mais :

  1. Mardi, après avoir fait ma balade à pied dans le parc mais bien avant mon rendez-vous de l'après-midi, j'ai rencontré Victor, l'un des guides du parc. Au fil de la discussion, il m'a conseillée de contacter Charlotte, une anglaise venue installer un centre d'étude au Caño Palma, à quelques km au nord de Tortuguero, et qui accueille en permanence des volontaires. 
  2. Jeudi, quand je l'ai rencontrée à la bibliothèque de San Francisco, j'ai appris que ce qu'elle avait à me proposer ne me correspondait pas. En l'attendant, j'ai joué au Uno et fait de la peinture avec les enfants du village présents à la bibliothèque. J'aurais pu partir vendredi, mais...
  3. J'ai rencontré Joséphine, une biologiste française qui conduit en ce moment une étude sur l'impact des déchets plastiques sur la plage, et qui pour cela nettoie 100m d'une plage de San Francisco, près de là où est installé le centre d'étude, afin de mesurer la quantité de déchets présents sur 100m de cette plage, côté Atlantique. 
  4. Je me suis dit que l'aider serait quand même pas mal, et comme la prochaine opération nettoyage était organisée samedi pour les 25 mètres restants, j'ai décalé mon départ au dimanche suivant!

Au final, j'ai passé un très bon samedi après-midi !








Rédigé à Cahuita, le mardi 22 mars 2016 à midi

Tortuguero - parc et balade en canoë



Il y a quelques jours, je suis allée me balader dans le parc national de Tortuguero, à pied le matin et en bateau l'après midi ! L'entrée au parc est comme d'habitude de 15$, soit environ 8000c, et il faut l'acheter pour pouvoir faire le tour en canoë qui lui est à 20$, donc autant en profiter.

La balade dans un parc national est toujours plus intéressante le matin de bonne heure : moins de touristes et plus d'animaux, deux bonnes raisons de se lever tôt!
De ce côté du Costa Rica, il y a des bêtes qu'on a envie de croiser, comme :

  • Des paresseux

  • Des singes



  • Des iguanes

  • Des lézards. Beaucoup de lézards 

  • Des oiseaux ( je ne suis toujours pas assez rapide pour prendre la plupart en photo, mais j'ai vu un beau perroquet, vert et rouge, qui est resté sur sa branche jusqu'à la seconde où j'ai posé la main sur mon appareil photo)

  • Des caïmans 

  • Et des tortues ! (À Tortuguero, on peut s'y atttendre)



Mais il y a aussi  :


La balade de deux heures et demie en canoë vaut vraiment le coup en tout cas ! J'ai choisi de la faire à 14h30, c'est à dire au moment le plus chaud de la journée, mais aussi celui avec le moins de touristes, et je ne regrette pas ! Nous étions deux touristes dans un bateau pouvant en accueillir cinq ou six, notre guide, Rey, est un homme très agréable, qui connait bien son métier et aime partager avec les autres son goût pour cet endroit merveilleux. Il a fait en sorte de nous montrer tous les animaux qu'il était possible de voir, n'hésitant pas à passer plus de temps que prévu dans notre balade, tout en nous abreuvant de ses connaissances sur la faune et la flore locale.
L'avantage d'un tour en canoë comparé aux tours en bateau à moteur est incontestablement la sensation de paix quand le seul bruit régnant est celui des rames rencontrant l'eau, entrecoupé par les cris des singes hurleurs au loin, derrière les sangregaos (aussi appelés sangrillo, Pterocarpus officinales).
C'est l'un des très rares moments où j'ai pris un guide, et je ne regrette pas de l'avoir fait à Tortuguero.

Quelques photos prises pendant cette journée :



Cette espèce d'arbres possèderait les
plus grandes feuilles au monde


Anhinga, l'oiseau-serpent. Cet oiseau plonge dans l'eau
pour pêcher, et sort seulement sa tête par moments.
Son long cou fait alors penser à un serpent








Rédigé à Cahuita avec presque une semaine de retard, le lundi 21 mars à 20h

lundi 14 mars 2016

Tortuguero !

Hier, j'ai repris mon voyage sac à dos, et j'ai choisi d'aller voir du côté de la côte Caraïbe si l'herbe était plus verte. Puisque je n'aime pas les villes, mais que l'idée de n'avoir ni internet ni DAB ne m'attirait pas, j'ai fait un compromis entre Puerto Limon et Parismina : Tortuguero, me voilà !

Tortuguero est donc un village uniquement accessible par bateau. Ici, pas de moto, de voiture, de bus. Les rues sont étroites et ensablées, et le tout tient sur une étroite bande de terre, entre l'océan et la rivière.



L'endroit est touristique, c'est sûr, mais loin de ressembler à Manuel Antonio, avec ses hordes de gringos et ses vendeurs qui vous parlent en anglais dès que vous avez "une tête de touriste" .

Pour venir à Tortuguero, ce n'est pas compliqué, mais alors c'est loin d'être rapide ! Quand on vient de San José, il faut :


  • Prendre un bus au Gran Terminal del Caribe (c.central / av. 13), à 6h30, 9h ou 10h30, à destination de Cariari. Le trajet dure entre 2h30 et 3h et coûte 1665c.
  •  Une fois arrivé à Cariari, il faut soit aller 500m au nord à la estación vieja, soit prendre le bus directement là où on arrive pour Pavona. Il y en a à 6h, 9h, 11h30 ou 15h. Trajet d'une heure, 1100c (environ 2$).
  • À Pavona, un bateau fait la liaison pour Tortuguero; je n'ai pas les horaires (de toute façon très théoriques) du matin, mais il y en a un en début d'après midi, un à 15h et le dernier est à 16h30. Il coûte 1600c, plus 1000c pour le bagage, et le trajet dure environ une heure.


Sauf que ça, c'est de la théorie. Dans la pratique, le bus San José - Cariari a mis 3h30 pour arriver, à cause d'un accident sur la route et des bouchons qui en ont découlé. Du coup, le bus de 11h30 - qui aurait été presque vide sans notre bus - nous a attendu, et s'est retrouvé plein à craquer quand un deuxième bus venant de San José a voulu participer à la fête. Quand je dis plein à craquer, je veux dire que le passage du milieu était rempli de passagers, les valises et sacs étaient entassés jusqu'au plafond (deux hommes les ont tenu tout le trajet, histoire d'éviter une ... chute malencontreuse en cas de freinage brutal), et la chaleur humaine ajoutée à l'humidité à et la poussière de la route ont été les ingrédients principaux d'un savoureux cocktail olfactif.

Arrivés à Pavona, nous avons attendu le bateau "qui arrive dans 15 minutes" plus de deux heures. Quand il est enfin arrivé, il s'est avéré qu'il était trop petit pour tout le monde, n'ayant que 28 places, et que certains devraient attendre le bateau suivant. Les bagages des chanceux ont été chargés dans un autre bateau, parti devant, et nous avons suivi pour un trajet de... deux heures et demie !

En voyant mon sac par dessus tous les autres, je
ne me suis pas sentie franchement rassurée...



Le trajet en bateau met normalement une heure. Sauf que :

  • Le niveau de l'eau est trop bas pour aller à la vitesse normale.
  • Le moteur est "¡una mierda que no sirve!" (C'est pas moi qui l'ai dit, c'est le pilote du bateau quand il a appelé son patron) qui est tombé en panne au moins 10 fois, si ce n'est pas 11 ... j'ai perdu le fil de mon compte à un moment.
Bon eh bien, il suffit de se dire qu'au moins, on aura fait ce trajet d'une façon tout à fait inhabituelle, et qu'en plus on avait le temps de profiter du paysage !
À 500m à peine du village, notre moteur a décidé que trop, c'est trop, et a refusé de redémarrer. Mais le bateau de 16h30 arrivant à notre niveau, les deux ont été attachés ensemble sur l'un des côtés, et nous avons finis le trajet comme ça.



Une carcasse de bateau, près du point de départ
Super rassurant... Même s'il a coulé il y a près de 50 ans!


Un caïman aperçu alors que le moteur fonctionnait,
pour une fois. Mauvais timing ! 



Le remorquage de notre bateau
Coucher de soleil sur les eaux de Tortuguero

Rédigé le lundi 14 mars, à 10h30, à Tortuguero

vendredi 11 mars 2016

Volcan Poás

Hier j'ai enfin pu voir le volcan Poás ! La météo était parfaite, un ciel bleu limpide toute la matinée... c'était maintenant ou jamais !

Comme tous les parcs nationaux, l'entrée pour les étrangers coûte 15$. C'est vrai que c'est un peu cher quand on pense au fait que le parc est vraiment petit, mais ... Vraiment, le Poás était un endroit où je voulais retourner. C'est peut être l'un des souvenirs les plus marquants de mon premier voyage au Costa, quand j'étais petite, et l'une des raisons qui m'ont faites me tourner vers ce pays plutôt qu'un autre quand l'idée de faire ce voyage a commencé à se construire.

Le Poás est l'un des volcans en activité du Costa Rica. Sa dernière éruption (mais pas sa plus grande) remonte à 1955. Il a un cratère impressionnant, rempli la un lac bleu-vert acide, et à l'odeur de soufre assez notable. Il a un autre cratère, rempli d'eau moins acide, le Lago de Boto, qu'on peut voir en faisant un tour d'environ une heure.




Rédigé à Asunción, le vendredi 11 mars 2016 à midi

La Fortuna - sources chaudes

J'avais lu dans le Lonely Planet qu'à La Fortuna on pouvait trouver des sources chaudes, "plusieurs d'entre elles gratuites", que "n'importe quel habitant indiquera volontier".

Nous avons demandé à l'hôtel, au gars qui surveillait un parking près de là où se trouvent de nombreux centres thermaux, et à d'autres personnes du coin. TOUS nous ont indiqué le même endroit. Ah, ça doit vraiment être une super source chaude naturelle !


Je n'ai pris qu'une seule photo de l'endroit, mais je pense que ça suffit... du béton, rien que du béton, de l'eau chaude qui arrive à peine au mollet, et parfois un sac plastique qui flotte.
Merci mais non merci, je passe mon chemin.

J'aime beaucoup le Costa Rica, mais je commence à me dire que c'est dommage que tout, TOUT ce qui fait sa beauté est payant ou presque. Sérieusement, on parle d'un endroit riche en sources chaudes naturelles, et tout ce qui reste de "non exploité " et accessible sans faire un trek dans la toundra c'est... ça ? J'espère simplement ne pas avoir trouvé les meilleurs endroits, et qu'il existent encore...

Comment les ticos peuvent ils profiter de leur pays ? On cherche un chemin de randonnée ? Il faut payer, ils sont dans les parcs nationaux ! Des sources chaudes ? 25$/personne pour en profiter un jour, dans la plupart des endroits !

Les prix ici sont très élevés. La plupart des touristes avec qui j'ai parlé partagent la même surprise de trouver des prix identiques voir supérieurs à ceux que l'on connaît en France, Allemagne, USA, Canada, Italie... et je ne parle pas que des activités touristiques ! Non, je parle d'acheter des vêtements, de faire ses courses, du prix de l'essence ou de l'électricité ... Tout en n'oubliant pas que plusieurs ticos m'ont dit que 1500 / heure était un salaire correct (pour des boulots comme vendeur, serveur...). 1500, c'est un peu moins de 3€. Beaucoup de ticos sont obligés de cumuler plusieurs boulots.

Bref, mon avis commence à se mitiger. Vivre ici quand on a un salaire élevé, ou du moins du niveau d'un salaire moyen en France, ça doit être merveilleux. Mais pour la plupart des gens, c'est quand même loin d'être facile ici.

Rédigé à Asunción, le vendredi 11 mars 2016 à 11h